OISEAU DE FEU (22)

Type : Cotre bermudien .

Gréement : 1 mât  ; 1 grand-voile bermudienne ; 1 génois ; une trinquette bômée ; pas de bout-dehors ; spi au portant ; numéro de voile 22.

Matériaux : structure en bois et acier ; bordés en acajou.
Lancement : 1937, à Gosport (Hampshire) par le chantier Camper et Nicholson, sur des plans de Charles Nicholson (c'est un des derniers voiliers de course qu'il ait dessiné).

Autres noms : Firebird (les premières années)  ; Flame II ; Vindilis
Utilisation initiale : voilier de course-croisière

Dernière nationalité connue : Française
Port d'attache :  Cannes

Utilisation : Voilier  de course-croisière
 

Signification du nom : L'Oiseau de Feu (Firebird en anglais) est un grand oiseau magique des légendes russe.  Il ressemble à un paon avec un plumage rouge et orangé, flamboyant. Il ne faut pas le confondre avec le Phénix. La légende a inspiré à Igor Stravinsky une de ses plus belles musiques de ballet.
    Le nom Flame II restait dans le même esprit.  
   Vindilis est un des noms de Belle-Île (nom gaulois, donc le plus ancien nom connu ; il signifiait peut-être île des Vénètes)

Longueur hors-tout : 20,7 m

Longueur de la coque : 20,7 m

Longueur à la flottaison :  m 

Largeur maximale : 3,9 m

Tirant d'eau maximal : 3 m

Tirant d'air :   m

Déplacement : 38 t

Surface maxi de voilure : 250 m² au près

État :  restauré, bien entretenu

Avant : étrave très élancée.
 

Arrière : voûte très élancée ; petit tableau.

 

Coque : blanche

Superstructures : descente et petit rouf (2 hublots ronds sur caque bord).

   Ce cotre bermudien a été construit, en 1937, à peu près en même temps que le 12 m JI Wings, auquel il ressemble. Mais il est moins typé régate que ce dernier et ses dimensions n'entrent pas dans la jauge 12 m JI. Il était destiné aux courses au large, comme le Fastnet, et construit pour un Commodore du Royal Ocean Racing Club (RORC). Il a participé à de nombreuses courses-croisières,souvent victorieusement, jusqu'en 1962.
  Il a alors été racheté par la famille Cointreau (celle des fameuses liqueurs à l'orange), qui résidait en Anjou. Rebaptisé Flame II, le yacht était utilisé pour la croisière, en Bretagne surtout, jusqu'en 1970. 2 autres propriétaires l'ont ensuite possédé, le rebaptisant Vindilis, puis Oiseau de Feu.; ce dernier nom étant la traduction du nom d'origine.

   Coulé dans le Morbihan lors d'un violent orage, le voilier a été restauré sommairement en 1983. Puis, une restauration beaucoup plus approfondie a été effectuée au chantier Labbé de St-Malo au début des années 1990 avec la collaboration de l'architecte Ribadeau-Dumas. Il a ainsi retrouvé l'élégance et l'aspect cossu de ses premières années, ce qui lui a valu d'être classé monument historique en 1992.

      Depuis, Oiseau de Feu fréquente assidûment les régates de yachts classiques en Méditerranée. On peut aussi  le louer en charter. Il a à nouveau été restauré en 2008. Actuellement il a été repeint en noir, avec une ligne rouge au-dessus de la flottaison et une fine ligne blanche prolongeant le nom "Oiseau de Feu".